Voici un poème chiliens, adresser au soldat soviétique en Octobre 1942.
CHANT D'AMOUR À STALINGRAD (1942)
de Pablo NERUDA (1904-1973), poète communiste chilien
Ma voix a été avec tes grand(e)s mort(e)s
écrasé(e)s contre tes propres murs
ma voix a sonné comme une cloche et le vent
en te regardant mourir, Stalingrad.
Les bandes invahisseuses deviennent des mains qui
triturent les yeux du soldat(e),
les chaussures qui ont foulé ta porte
sont pleines de sang, Stalingrad.
Ton acier bleu d'orgueil construit,
ton poil de planètes couronnées,
ton bastion de pains divisés,
ta frontière sombre, Stalingrad.
Les décorations que tes mort(e)s
ont mis sur la poitrine transpersée
de la terre, et l'ébranlement
de la mort et de la vie, Stalingrad
Le sel profond que tu apportes de nouveau
Au coeur de l'Humain angoissé
avec la branche de Rouges capitaines
sorti(e)s de ton sang, Stalingrad.
L'espérance qui se rompt dans les jardins
comme la fleur de l'arbre qui attend,
sur la page gravée de fusils,
les lettres de la lumière, Stalingrad.
La tour que tu conçois dans la hauteur,
les autels de pierre ensanglantées,
les défenseur(euse)s de ton âge mûr,
les enfants de ta peau, Stalingrad.
Les aigles ardents de tes pierres,
les métaux par ton âme allaités,
les adieux de larmes immenses
et les vagues d'amour, Stalingrad.
Les os d'assassins blessés grièvement,
les envahisseurs paupières fermées,
et les conquérants fugitifs
derrière ton éclair, Stalingrad.
Honneur à toi par ce que l'air apporte,
par ce qui doit se chanter et ce qui est chanté,
honneur pour tes mères et tes enfants
et tes petits-enfants, Stalingrad.
Honneur au combattant(e) de la brume,
honneur au Commissaire et au soldat(e),
honneur au ciel derrière ta lune,
honneur au soleil de Stalingrad.
Garde pour moi un morceau de violente écume,
garde-moi un rifle, garde pour moi une charrue,
et qu'ils le mettent dans ma sépulture
avec un épi Rouge de ton état,
pour qu'ils sachent, s'il y a un doute,
que je suis mort(e) en t'aimant et que tu m'as aimé(e),
et si je n'ai pas combattu(e) dans ta ceinture
je laisse dans ton honneur cette grenade obscure,
ce chant d'amour à Stalingrad.
CHANT D'AMOUR À STALINGRAD (1942)
de Pablo NERUDA (1904-1973), poète communiste chilien
Ma voix a été avec tes grand(e)s mort(e)s
écrasé(e)s contre tes propres murs
ma voix a sonné comme une cloche et le vent
en te regardant mourir, Stalingrad.
Les bandes invahisseuses deviennent des mains qui
triturent les yeux du soldat(e),
les chaussures qui ont foulé ta porte
sont pleines de sang, Stalingrad.
Ton acier bleu d'orgueil construit,
ton poil de planètes couronnées,
ton bastion de pains divisés,
ta frontière sombre, Stalingrad.
Les décorations que tes mort(e)s
ont mis sur la poitrine transpersée
de la terre, et l'ébranlement
de la mort et de la vie, Stalingrad
Le sel profond que tu apportes de nouveau
Au coeur de l'Humain angoissé
avec la branche de Rouges capitaines
sorti(e)s de ton sang, Stalingrad.
L'espérance qui se rompt dans les jardins
comme la fleur de l'arbre qui attend,
sur la page gravée de fusils,
les lettres de la lumière, Stalingrad.
La tour que tu conçois dans la hauteur,
les autels de pierre ensanglantées,
les défenseur(euse)s de ton âge mûr,
les enfants de ta peau, Stalingrad.
Les aigles ardents de tes pierres,
les métaux par ton âme allaités,
les adieux de larmes immenses
et les vagues d'amour, Stalingrad.
Les os d'assassins blessés grièvement,
les envahisseurs paupières fermées,
et les conquérants fugitifs
derrière ton éclair, Stalingrad.
Honneur à toi par ce que l'air apporte,
par ce qui doit se chanter et ce qui est chanté,
honneur pour tes mères et tes enfants
et tes petits-enfants, Stalingrad.
Honneur au combattant(e) de la brume,
honneur au Commissaire et au soldat(e),
honneur au ciel derrière ta lune,
honneur au soleil de Stalingrad.
Garde pour moi un morceau de violente écume,
garde-moi un rifle, garde pour moi une charrue,
et qu'ils le mettent dans ma sépulture
avec un épi Rouge de ton état,
pour qu'ils sachent, s'il y a un doute,
que je suis mort(e) en t'aimant et que tu m'as aimé(e),
et si je n'ai pas combattu(e) dans ta ceinture
je laisse dans ton honneur cette grenade obscure,
ce chant d'amour à Stalingrad.